Après l’introduction, vient la description, celle des intérêts et limites de la communication assertive.
Dans quelles circonstances est-elle à privilégier, qu’est-ce qu’elle va apporter à soi, à nos relations, dans notre vie en général?
Si toutes les bonnes choses ont une fin, quand et comment s’arrête t-elle, s’annule t-elle, devient-elle défaillante?

Commençons par ses intérêts..

Contre sort de la manipulation !

La communication assertive est particulièrement utilisée dans les situations de manipulation et d’emprise psychologique. Pourquoi? Du fait, qu’elle exprime l’assertivité, elle permet de rétablir une relation plus neutre, plus juste, plus équilibrée. En cela, son utilisation est nécessaire dans toutes situations où une autre personne tente d’assoir un pouvoir sur nous.
Utiliser les outils de la communication assertive revient à mettre de l’huile sur le manche d’une fourchette: ça nous glisse entre les mains !
La prise de l’autre sur soi devient presque impossible. On préserve et conserve notre intégrité. On érige et fait respecter nos limites. Chacun a sa place, et chaque place est distincte.

Du jugement à l’unicité

Un autre intérêt réside dans cette possibilité d’expression sincère et libérée de l’impact du jugement d’autrui. Car l’Assertivité c’est en grande partie cela: être soi en dedans et en dehors, assumé.
Le jugement des autres provient de notre perception, de l’importance du pouvoir de leur opinion sur nous-même. Il nous sera toujours impossible d’empêcher les autres de penser, de s’exprimer…En revanche, nous possédons la responsabilité du crédit qu’on leur accorde.
En acceptant l’autre, dans sa différence d’opinion, de perception, de valeurs, c’est nous libérer nous-même de notre propre différence. C’est être une personne unique, autant que n’importe qui d’autre.

Les Cercles

Toute forme de relation comporte un effet projectif, de contamination. Nous voyons chacun une situation de laquelle nous avons pu dire « ah bah…c’est parti en couilles ! en live ! ça a fait monter la sauce ! ou bla-bla-bla… »
La réaction de l’autre entraîne une réaction de l’un qui déclenche encore une réaction…bref, il y en a même avec ce système qui ont fini par déclencher des guerres, des vraies ! C’est cela que l’on nomme le cercle vicieux. On entre dans la roue du hamster, on avance, on tourne en rond dans une problématique que l’on peut même finir par arriver à déplacer.
L’ intérêt de l’ Assertivité est de modifier le type de cercle dans lequel on va tourner, voir à terme, de sortir complètement de la roue. Dans tous les cas, nous allons, dans un premier temps, utiliser ce système de projection-contamination pour développer un cercle dit vertueux. Car, magie oh magie, ce qui fonctionne dans le négatif, fonctionne tout autant dans le positif en psychologie humaine !

Garder le cap !

Dans la continuité de nos cercles relationnels, il y a notre dynamique de vie, notre vision, notre philosophie, liberté à vous de choisir le mot qui vous convient le mieux !
Ceci correspond à la part plus globale, une forme de girouette / boussole, dont on se sert pour nous guider, nous orienter sur notre route de vie.
Nous sommes nombreux à mettre en place, consciemment ou pas toujours, une dynamique puissante de déconstruction. Celle-ci basée sur des valeurs fortes telles que : dévalorisation, sabotage (auto ou non), pratiques de l’empêchement, dénigrement, et j’en oublie et Jean passe…
L’Assertivité, dans son engrenage vertueux pour nos relations, entraîne tout d’abord sa roue pour nous-même. Rouler pour décider la construction, ajuster sa valorisation, s’autoriser la réussite, découvrir et vivre le respect, l’estime et un amour sincères de soi…oh comme c’est agréable !
Cela signifie nullement l’absence d’épreuves, de contrariétés, de doutes raisonnables, voir de drames. Cela signifie être capable de continuer sa route quand bien même les éléments extérieurs peuvent être perturbés. Parfois, continuer c’est apprendre à s’arrêter sur le bord de la route, ne rien faire, le temps que l’orage passe.

Et maintenant, passons à la face cachée de la communication assertive, ses limites.

Tricher n’est pas jouer

Triche, mensonge, illusion, tromperie…ce champ lexical est incompatible avec l’Assertivité. C’est ce pourquoi elle est tant utile dans les situations de manipulation. Elle exige honnêteté et sincérité, ce qui par miroir inversé permet de contre-carrer l’emprise. Cette vérité a besoin avant tout de s’appliquer à soi-même.
En effet, c’est en premier à nous-même que nous nous devons l’honnêteté. Ainsi, nous déchargeons l’autre du pouvoir de détenir notre propre vérité.
Est-ce facile d’être profondément juste et lucide sur nous-même? Sur l’ensemble de notre être? de toute la boule à facettes de notre personne?
Oh, que non !
Une des parts les plus difficiles de l’ Assertivité se trouve ici. Car ce besoin nécessite en plus de s’inscrire dans un mouvement continue, perpétuel, tout comme notre vie est en mouvement. Carl Gustav Jung (psychanalyste de renom) a formulé ce besoin par : « Tant que vous n’aurez pas rendu l’ Inconscient conscient, il dirigera votre vie, et vous appellerez cela le Destin » à méditer …

Conscience et Existence

Développer une communication assertive demande donc en amont d’avoir acquis différents éléments:

• La connaissance du fonctionnement psycho-émotionnel
• L’humilité de nos incapacités, faiblesses, bref notre humanité naturellement restrictive, parfaitement imparfaite
• La considération de l’existence de l’autre, des autres à toutes ces dimensions également

Le risque, dans cette acquisition des savoirs, serait de confondre introspection et égo/auto-centrisme.
Il existe une différence essentielle entre porter son attention sur ce qu’il se passe en soi, et contempler son nombril comme s’il était Roi-Soleil de la vie sur Terre.
L’ Assertivité c’est également comprendre et intégrer cette différence:
POUR SOI
≠ CONTRE LES AUTRES
≠ AUTO CONTEMPLATION

+ de contrôle c’est – de maîtrise

Cette limite, je vais volontairement en faire une présentation succincte. Elle constitue un des apprentissages importants de le trans-formation Lusse Maidel.
Dans cette lignée d’honnêteté de conscience, suit le passage du contrôle de et sur soi, à la maîtrise.
L’ Assertivité nécessite de lâcher le contrôle excessif pour accéder à la maîtrise. Le contrôle est un pouvoir quand la maîtrise consiste en une liberté pacifiée.

Maintenant, à vos agendas, et réservez votre future session de formation !